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L'expérience montre qu'un rafraîchissement de la page en cours est indispensable pour accéder à ce bloc-notes. N'hésitez pas à consulter également ce forum économie si vous recherchez de l'aide scolaire ou si vous voulez vous exprimer sur les questions économiques générales.


:: 1er.09.2003 ::

Un référendum sur l'adoption de l'euro aura lieu dans quinze jours en Suède. Le patronat suédois et le gouvernement social-démocrate sont très mobilisés pour que le "oui" l'emporte. Le PDG d'Ericsson (presque 60000 emplois supprimés ces dernières années) explique que le maintien de la couronne suédoise crée un risque de change et une incertitude pour les investisseurs.

Si la Suède n'adopte pas l'euro dit-il, les entreprises suédoises seront peu à peu incitées à délocaliser leur production ailleurs en Europe. Il ajoute que les entreprises étrangères qui envisagent de s'installer (ou de s'agrandir) en Europe éviteront la Suède, ou alors exigeront une rentabilité accrue. Tout comme 92% des PDG des sociétés cotées à la Bourse de Stockolm, il votera pour l'euro le 14 septembre. Globalement le gouvernement suédois tient un discours semblable, ajoutant que l'appartenance de la Suède à l'union monétaire se traduirait par des taux d'intérêt plus bas.

Selon un sondage réalisé fin août, 47% des Suédois sont contre l'euro, 39% sont pour et 14% sont indécis.


:: juillet-août 2003 ::

Vacances !


:: 11.06.2003 ::

L'économie japonaise a connu une légère croissance au 1er trimestre. Les chiffres définitifs viennent d'être publié : +0,1% pour les trois premiers mois. C'est le cinquième trimestre consécutif de croissance du PIB réel par rapport au trimestre précédent. Cependant le Japon peut encore basculer dans la récession d'ici à la fin de l'année, car de nombreux autres indicateurs sont peu réjouissants. Si cela arrive, cela serait la cinquième récession en onze ans.

En Italie c'est l'inverse : le PIB a enregistré sa première variation négative depuis deux ans : -0,1% pour le premier trimestre 2003. Selon l'Istat (institut national italien des statistiques) cela serait dû à la faiblesse des exportations et au repli des investissements. En rythme annuel, la croissance reste positive (+0,8%) mais l'objectif de Berlusconi de 1,1% pour 2003 semble s'éloigner. Si la croissance reste négative au trimestre prochain, on parlera effectivement de récession en Italie.


:: 10.06.2003 ::

Signaux de reprise aux USA ? Décidément je suis très branché conjoncture en ce moment. Le Département du travail indique que le mois dernier, aucune suppression nette d'emplois n'a eu lieu (-17000 en données brutes). Les taux d'intérêt sont à leur plus bas niveau depuis 42 ans. L'indice des directeurs d'achat du secteur non manufacturier (85% de l'économie US aujourd'hui) vient d'enregistrer sa plus forte hausse depuis mai 2002. Enfin, les indicateurs de confiance des consommateurs américains sont en forte progression depuis avril.

Cependant, cette remontée de la confiance ne s'est pas traduite pour l'instant par un redémarrage des ventes. La théorie selon laquelle tout était suspendu à la fin de la guerre contre l'Iraq a du plomb dans l'aile : la guerre est finie mais la consommation reste dans l'expectative.

Au niveau officiel, la crainte de la récession reste dominante (cf plus bas les propos de Greenspan que j'ai déjà rapporté). La prochaine réunion du comité monétaire de la Fed aura lieu le 25 juin, et une nouvelle baisse de taux est possible. Si le taux de chômage semble ne plus augmenter (il est à son plus haut niveau depuis juillet 1994 à 6,1%), il faudrait 120000 à 150000 créations d'emplois par mois pour qu'il diminue : ce serait le signe tangible d'une reprise. Mais pour l'instant, on en est loin...


:: 07.06.2003 ::

Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, a passé deux jours à Tunis. Et non, ce bloc-notes n'est pas en train de virer "presse people", c'est simplement que la Tunisie a accueilli une réunion des 18 gouverneurs de banques centrales francophones (30 pays dont France, Canada, Suisse, Belgique). Le thème principal portait sur "la relation entre la politique monétaire et les marchés actifs".

Ce soir Trichet a expliqué à la presse que la baisse du taux directeur de la BCE renferme un triple message, visant à mettre en confiance à la fois les consommateurs, les épargnants et les entrepreneurs en vue de relancer la croisance. Il n'a rien voulu commenter sur la montée de l'euro face au dollar. N'oublions pas que Trichet doit succéder à Duisenberg à la tête de la BCE.


:: 06.06.2003 ::

La Grande Bretagne s'apprête à dire non à l'euro. Le gouvernement britannique s'était engagé en 1997 à organiser un référendum sur l'abandon de la livre sterling et le passage à l'euro avant 2006. Mais l'organisation de ce référendum dépendait de la réalisation de cinq critères établis par le Trésor, qui sont : la convergence du cycle économique, la création de conditions d'investissement à long terme au Royaume-Uni, la préservation de la compétitivité de la place financière de Londres et le soutien à la croissance ainsi qu'à la création d'emplois.

Vu que quatre critères sur cinq ne sont pas remplis (dixit la presse anglaise), le gouvernement britannique annoncera probablement lundi aux Communes que le moment de passer à l'euro n'est pas venu. De toute façon selon les sondages, une grosse majorité d'Anglais voterait contre l'euro si un référendum avait lieu.

Au menu de la conjoncture économique la semaine prochaine : lundi l'indice de production industrielle britannique, mercredi le livre beige sur les conditions économiques américaines publié par la Fed ainsi que l'indice de production industrielle allemande, jeudi la statistique des ventes au détail aux USA en mai (-0,1% en avril) ainqi que celle des prix à l'import/export en mai ainsi que l'indice de production industrielle française, vendredi l'indice de confiance du consommateur (Université du Michigan) ainsi que la balance commerciale américaine pour avril (-43,46 milliards de dollars en mars). J'ai déjà mal à la tête !

J'ai déjà mal à la tête !
Prof de S.E.S s'arrachant la tête avec la conjoncture économique


:: 05.06.2003 ::

Wim Duisenberg
La Banque centrale européenne
a fini par prendre aujourd'hui la mesure attendue par tous depuis des mois : baisser son principal taux d'intérêt directeur (gentiment appelé le Refi), dans le but de soutenir la croissance. Le taux en question passe de 2,5% (où il avait été fixé début mars) à 2%, le niveau le plus bas atteint par un taux d'intérêt en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Gouvernements et marchés financiers se sont évidemment tous félicités de la mesure.

La BCE va publier ses prévisions de croissance la semaine prochaine. En gros, l'activité pourrait être nettement inférieure à 1% cette année, et une reprise "modérée" ne semble envisageable que dans le cours de l'année prochaine. Pour autant, ils se sont bien gardés de prononcer le mot "déflation" pour n'affoler personne, mais tout le monde ne pense qu'à ça. D'ailleurs certains économistes d'entreprise parlent déjà de la nécessité de prévoir une nouvelle baisse d'un demi-point d'ici la fin de l'année...


:: 04.06.2003 ::

Les requins sont à l'affût : vous n'avez pas pu ne pas voir ou entendre aujourd'hui le nouveau président de Fédération française des sociétés d'assurance. Ces messieurs envisagent de prendre en charge les frais concernant la vue, les dents, les prothèses auditives et certains médicaments de confort. Par contre ils laisseraient à la Sécu les pathologies lourdes, qui représentent 50% des dépenses de santé. Sur les 8% de Français qui n'ont pas de complémentaire santé, la moitié ne peuvent pas se la payer. Les assureurs voudraient tout simplement que l'Etat aide les ménages modestes à se payer une couverture maladie privée, tout comme les APL les aident à payer les loyers dans l'immobilier locatif. Le fromage ? Potentiellement 4 milliards d'euros à croquer.


:: 03.06.2003 ::

L'Ecofin qui a eu lieu aujourd'hui s'est soldé par un texte voté à la majorité qualifiée demandant à la France de réduire son déficit public à un niveau inférieur à 3% du PIB, au plus tard en 2004. Les Pays-Bas et le Danemark ont voté contre, car ils auraient voulu un texte encore plus sévère. En tout cas, Francis Mer est content puisqu'il n'y a aucune exigence chiffrée pour 2003.

Le texte parle de la nécessité d'efforts "plus importants que ceux prévus en terme de gel des dépenses publiques"! Apparemment c'est vraiment une cure d'austérité qui se présente à l'horizon. Francis Mer a jusqu'au 3 octobre pour présenter à la Commission européenne les mesures qu'il entend prendre. Mais en saura plus d'ici là, mais à mon avis on va être gâté.

Aujourd'hui aussi, l'Office européen des statistiques (Eurostat pour les intimes) a publié les taux de chômage européens pour avril :

- zone euro : 8,8% (+0,5 point en un an) soit 12,4 millions de chômeurs
- Union européenne : 8,1% (+0,5 point aussi) soit 14,3 millions de chômeurs
- pays à fort taux de chômage : Espagne, Allemagne, Finlande, France
- pays à faible taux de chômage : Luxembourg, Autriche, Irlande
- pour comparer : USA 6%, Japon 5,4% (avril 2003)

Eurostat


:: 02.06.2003 ::

Le sommet du G8 s'est poursuivi aujourd'hui. La tonalité qui en est ressorti est plus positive (mais moins réaliste) que celle du FMI vendredi : le G8 a parlé d'accélération de la croissance dés le second semestre, favorisée par la baisse des prix du pétrole, la baisse des taux d'intérêt, et la fin du conflit contre l'Iraq. Chirac a même dit qu'il ne voyait pas de risque de déflation ! C'est ce qu'on appelle la méthode Coué, et visiblement c'est un exercice obligé dans les sommets du G8 !


:: 01.06.2003 ::

Les taux sont au programme cette semaine dans les réunions de beaucoup de banques centrales. Il y a celle de la BCE jeudi prochain : une baisse de 0,5 point est anticipée par une majorité d'économistes. La Banque d'Angleterre se réunit le même jour : le mois dernier, quatre des membres sur neuf avaient voté contre la baisse du taux directeur de la Livre sterling, mais les choses pourraient se passer différemment cette fois-ci (même si depuis février ce taux est à son plus bas niveau depuis 48 ans, à 3,75%).

Les banquiers centraux des USA, du Japon et de la zone euro se rencontreront la semaine prochaine à Berlin, lors de la Conférence monétaire internationale. La banque centrale du Canada se réunit mardi, celle de l'Australie mercredi et celle de la Suède jeudi.

Et puis du 1er au 3 juin à Evian, il y a le sommet du G8. De façon inhabituelle, Américains Japonais et Allemands ont convenu de se voir avant l'ouverture de la réunion pour discuter des taux de change. Ce qui va sortir de toutes ces rencontres devrait déterminer pas mal de choses pour les mois qui viennent.

Quelques nouvelles d'aujourd'hui concernant les décisions des autres instituts monétaires : la Banque d'Angleterre a laissé son taux directeur inchangé, à 3,75 %. La Riksbank, la banque centrale suédoise, a abaissé son taux directeur d'un demi-point, à 3 %. La Banque du Danemark va réduire dés demain son taux d'un demi-point, à 2 %.


:: 31.05.2003 ::

Le Fonds monétaire international sera présent lundi à Luxembourg à la réunion des Ministres des finances de la zone euro. Michael Deppler, responsable du Département européen du FMI, présentera un rapport sur la situation économique.

Selon les extraits qu'en a publié la presse italienne ce matin, le FMI juge actuellement incertaines les conditions d'une reprise économique en Europe. Il pronostique une baisse de l'inflation, qui devrait tomber en dessous de 1,5% l'an prochain. Donc le rapport conclut (comme le font beaucoup d'économistes) sur les possibilités qu'à la BCE de baisser son taux directeur (actuellement de 2,5%, mais la prochaine réunion est jeudi prochain) : "la marge pour une détente monétaire est considérable". Cela permettrait de voir venir, jusqu'à une hypothétique reprise de la demande intérieure.

Mais comme il se doit (l'exercice est très académique : un peu pour les uns, un peu pour les autres) le rapport du FMI mettra aussi du baume au coeur de la BCE en revenant sur un de ses thèmes favoris : les réformes structurelles visant la résorption des déficits publics. Pour cela il propose ... un allongement de l'âge de la retraite ! Raffarin va être content, il a le FMI avec lui. On a les amis qu'on mérite.


:: 30.05.2003 ::

Le ministère des affaires sociales a publié aujourd'hui le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois d'avril. Les chômeurs seraient dorénavant 2 370 300, un chiffre en augmentation de 0,1% (une stabilisation relative, après cinq mois de hausse importante).

Cependant on sait que les demandeurs d'emploi ayant travaillé plus de 78h (catégorie 6) ne sont plus comptabilisés dans les chiffres officiels depuis 1995; par contre si on les réintroduit (en les ajoutant à la catégorie 1), la hausse d'avril n'est plus de 0,1% mais de 0,5%. Globalement depuis mai 2001, le chômage est en augmentation constante et le chiffre d'aujourd'hui le confirme. Au cours des douze derniers mois, il a augmenté en France de 5,7%.

Dans le scénario du Conseil d'orientation des retraites, l'hypothèse d'un transfert des cotisations-chômage vers les cotisations-retraite (pour ne pas augmenter les prélèvements obligatoires) supposait un taux de chômage de 4,5% en 2010 : on en est encore loin (9,3%).


:: 29.05.2003 ::

Jacques Nikonoff, président d'ATTAC, était aujourd'hui sur LCI (économiste à l'université Paris VIII, ancien membre de la direction du PCF dont il a démissionné en octobre 2001, il a publié La comédie des fonds de pension en 1999 et a succédé à Bernard Cassen en décembre dernier à la tête d'ATTAC). Pour Nikonnof, il faut briser "le tabou des profits des entreprises". Il a ajouté qu'il n'y a qu'une seule manière de financer les retraites, c'est d'organiser un nouveau partage de la richesse nationale." Pour lui la solution est d'augmenter la cotisation patronale. Nikonoff lie la question des retraites à la mondialisation libérale.

Aujourd'hui toujours, a été publiée une nouvelle estimation de la croissance américaine. Au premier trimestre 2003 le PIB américain aurait progressé de 1,9% en rythme annuel. C'est mieux qu'au 4ème trimestre 2002 où ce n'était que 1,4% en rythme annuel. Cela fait donc six trimestres consécutifs que le PIB augmente, après la récession de 2001. (source : Département du Commerce américain)

Cette croissance a été alimenté par les achats de logements des ménages et surtout par la hausse des dépenses de consommation (1,44 point de PIB). Par contre, les investissements des entreprises (-0,52 point de PIB) et l'évolution des stocks ont pesé sur la croissance.

L'évaluation définitive de la croissance du PIB au premier trimestre 2003 sera publié le 26 juin.


:: 28.05.2003 ::

Otmar Issing, l'économiste en chef de la BCE, prend le contre-pied de ce que disent beaucoup d'économistes ces temps-ci. Le niveau atteint par l'euro serait un retour à la normale, après deux ans de "vol en basse attitude". Il a ajouté que l'euro fort accroît la marge de manoeuvre de la BCE (?). En tout cas il a dit que la déflation en Allemagne lui semble inévitable (ou peut-être est-ce qu'il ne veut pas agir pour empêcher ça ?)

De son côté, Horst Koehler (directeur général du FMI) ne se dit pas surpris par la baisse du dollar étant donné "le déficit gigantesque des comptes courants aux Etats-Unis". Mais il ajoute qu'il va sans doute être nécessaire pour la BCE d'assouplir ses taux directeurs (fixé à 2,5% depuis le 6 mars). C'est bien ce que pense la grosse majorité des économistes. Ceux de la banque américaine Goldman Sachs tablent carrément sur des taux européens à 1,5%.

La prochaine réunion de la BCE aura lieu le 5 juin.


:: 27.05.2003 ::

L'euro s'échangeait à 1,1914 dollar ce matin à 4h30 GMT sur le marché de Tokyo. A Paris à l'ouverture ce matin c'était la même chose : le seuil de 1,19$ a été franchi. Le précédent record était de 1,1886 et avait été atteint peu après l'introduction de l'euro sur les marchés financiers le 4 janvier 1999. Aujourd'hui on est loin de l'automne 2000, où la cotation était tombée à 0,8230$.

Selon Xavier Timbeau, économiste de l'OFCE, ce mouvement de hausse risque de continuer et donc de retarder la relance de l'économie européenne face aux Etats-Unis. Selon lui, la baisse du dollar s'explique par la chute des IDE vers les USA : on investit moins en dollars, donc le dollar baisse. Il aurait encore plus perdu de valeur sans l'important besoin de financement actuel de l'économie américaine (dû au plan de relance de Bush et à ses dépenses militaires).

Cependant, l'Europe ne profite pas de la situation : les investissements dans la zone euro sont intéressants du fait de la vigueur de l'euro, mais en même cette cotation grève la compétitivité européenne, ce qui redonne un coup de fouet à l'économie américaine.

De plus, l'écart de croissance Europe-USA est élevé : on prévoit 1% en Europe contre 2 à 2,5% aux USA. C'est la politique budgétaire américaine, dopée par la faiblesse des taux d'intérêt US, qui explique cela, selon Timbeau. La BCE est complètement à côté de la plaque avec ses refus de baisser les taux, contrairement à ce que fait la Fed. La crainte de l'inflation ? Difficile d'y croire alors que l'épargne et le chômage sont au plus haut, et que la croissance est anémique.

La BCE montre du doigt les Etats membres : si les problèmes de déficit structurel n'étaient pas si grands, il y aurait sans doute moyen de mener une politique budgétaire active. Mais la crainte d'un dérapage est trop forte, donc ceinture.

Timbeau lui, montre du doigt la BCE, qui va finir par baisser ses taux mais lorsqu'il sera trop tard : le chômage sera repartit à la hausse. Il fallait agir avant, comme l'ont fait les Américains.

Euro, dollar


:: 26.05.2003 ::

Les experts du Comité économique et financier (groupe chargé de préparer les réunions des ministres des Finances de l'UE) s'est réuni vendredi à Grenade où ils ont longuement discuté du déficit budgétaire français (structurel, c'est-à-dire calculé hors aléas de la conjoncture) en prévision de l'Ecofin de lundi prochain. Le 7 mai, la Commission européenne avait grondé la France mais n'avait indiqué d'objectif de réduction du déficit que pour 2004.

L'Espagne et la Hollande ne sont pas sur cet axe puisque leurs experts ont demandé une baisse du déficit français dés 2003, et qui plus est équivalente à 0,5% du PIB. Il est vrai que l'Allemagne avait accepté en janvier dernier l'objectif pour 2003 d'une baisse de son déficit équivalent à 1% de son PIB.

La question reviendra forcément sur le tapis lundi prochain. En tout cas si la France ne suit pas les recommandations en 2004, elle risque en théorie des sanctions financières pouvant atteindre 7,5 milliards d'euros.

Les déficits budgétaires dans la zone euro


:: 23.05.2003 ::

Selon les chiffres de l'INSEE parus aujourd'hui , la consommation des ménages en produits manufacturés est restée stable en avril. La nouvelle est d'autant plus mauvaise que les économistes s'attendaient à une progression de 0,2%. Cela va dans le sens d'un ralentissement de l'économie française : la croissance pourrait être proche de zéro voir négative au second trimestre (2003 ne sera cependant pas une année de franche récession, puisque le PIB a quand même augmenté de 0,3% au premier trimestre, comme l'a annoncé l'INSEE mardi dernier).

Quant aux prix, ils ont reculé de 0,2% en avril par rapport à mai (surtout à cause des produits pétroliers, liés eux-mêmes à la baisse du dollar). En glissement annuel, en mars on en était à +2,6% d'inflation. Mais si l'on retient l'indicateur sous-jacent (celui qui ne tient pas compte des produits dont les prix sont les plus volatiles : pétrole, produits frais...) on arrive à un glissement sur 12 mois de 1,6%. Enfin, l'indice IPCH (celui qui permet les comparaisons avec les autres pays européens) baisse de 0,2% également, soit 1,9%.

La croissance française


:: 21.05.2003 ::

Alan Greenspan a évoqué le risque de déflation pour l'économie américaine (il s'exprimait devant la commission économique du Congrès). Il a souligé toutefois que cela n'a rien d'imminent, ajoutant que si cela se produisait, il aurait encore la ressource d'augmenter la base monétaire et de réduire les taux d'intérêt à long terme. Il n'empêche que le principal taux directeur de la Fed (le taux interbancaire au jour le jour) est depuis novembre 2002 à son plus bas niveau depuis 42 ans : 1,25% ! J'ai comme un doute sur la réalité de ce que dit Greenspan.

Alan Greenspan


:: 20.05.2003 ::

Quels débouchés pour les jeunes économistes ? Coupé-collé intégral de l'article du Monde : Deux ans après l'obtention de leur diplôme, près de huit jeunes diplômés en économie sur dix ont un emploi, dans une entreprise privée ou publique. Ce taux d'insertion est en baisse (79 % en 2002 contre 84 % en 2001). Tout comme la gestion, les langues, la biologie ou la philosophie, l'économie est l'une des disciplines pour lesquelles le taux d'insertion est inférieur à la moyenne de l'ensemble des diplômés.

Les économistes tirent néanmoins assez bien leur épingle du jeu sur un autre registre : 86 % d'entre eux décrochent un contrat à durée indéterminée (CDI) au lieu de 82 % en moyenne.
(article non signé)


:: 19.05.2003 ::

Le prix 2003 du meilleur jeune économiste a été remis aujourd'hui par 'le Monde économie' et le Cercle des économistes. Il s'appelle Pierre-Cyrille Hautcoeur, est professeur à Paris-I depuis 2002, et a travaillé sur les comportements d'épargne et d'investissement des Français au XIXème et au début du XXème. L'entrevue qu'il a donné au Monde est hautement intéressante et en lien avec la question capitalisation/répartition concernant les retraites.


:: 15.05.2003 ::

L'Europe est menacée d'une récession durable, c'est ce qui ressort d'une enquête d'Eurostat publiée aujourd'hui, faisant état d'une croissance nulle au premier trimestre 2003 dans la zone euro. L'Allemagne (un tiers du PIB de la zone euro) et les Pays Bas sont dors et déjà en récession, et l'Italie n'en est pas loin.

Le chômage augmente (100 000 emplois devraient disparaître dans la zone euro cette année, premier déclin depuis 1994). Dans plusieurs pays, le seuil de déficit public autorisé par le pacte de stabilité est dépassé. Même l'Irlande et le Luxembourg qui étaient en forte croissance en l'an 2000 (environ 10% annuel) voient le rythme de leur activité se ralentir très nettement. Le haut niveau de l'euro face au dollar pénalise en plus les exportations. La plupart des économistes se prononcent pour que la BCE baisse rapidement ses taux directeurs, pour restaurer la confiance.

Entre parenthèse, aux USA, la situation n'est pas meilleure : les prix à la production sont en chute et l'activité industrielle a baissé en avril.


:: 13.05.2003 ::

Un million de manifestants (850000 selon la police) était aujourd'hui dans la rue contre le projet du gouvernement de réforme du système des retraites. C'est de loin le plus important mouvement social depuis 1995.


:: 12.05.2003 ::

Les entreprises continuent de se débarrasser des salariés les plus âgés : les départs anticipés restent aujourd'hui un moyen privilégié de supprimer des emplois. Cela s'appelle les accords de cessation d'activité des salariés âgés (CASA ou CATS) et la procédure est prévue pour perdurer jusqu'en 2005.

Depuis des années que durent ces mesures, le taux d'emploi des plus de 55 ans est en France un des plus bas d'Europe. Cela n'empêche pas Raffarin de parler de la nécessité pour les Français de travailler plus longtemps. Son propre gouvernement ne donne pas vraiment l'exemple avec ses "mesures d'âge" vis-à-vis des salariés de Giat Industries et de la Banque de France dont les emplois vont être supprimés.

Une étude parue en avril et réalisée auprès de 300 DRH montre que les 2/3 d'entre eux n'envisagent pas de recruter de personnes de plus de cinquante ans. Sans emploi et sans retraite, c'est bien la paupérisation des travailleurs âgés qui se profilent à l'horizon.


:: 11.05.2003 ::

Morceaux choisis du dernier livre de Brigitte Bardot parlant des profs : ils "viennent enseigner non rasés, cheveux gras, chemises sales, jeans dégueulasses et baskets boueuses" au sein d'une école "centre de dépravation, avec des dealers de drogue en tous genres, clans de terroristes en herbe, consommateurs massifs de préservatifs".

Elle s'en prend aussi aux "envahisseurs musulmans", aux "chômeurs professionnels", aux jeunes "qui n'en foutent plus une rame", et aux sans-papiers qui "profanent et prennent d'assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines".

Un homme trouve grâce à ses yeux : Le Pen, qui reste "fidèle à ses idées contre vents et marées". Sans commentaire.


:: 10.05.2003 ::

"La France n'est pas dans une crise durable" a dit Jean-Pierre Raffarin hier soir sur la chaîne cablée LCI. Il a refusé de parler de rigueur au sujet de son budget en préparation (les "lettres de cadrage" ont été envoyé aux différents ministères mercredi soir) puisqu'il dit ne pas vouloir augmenter les prélèvements. Raffarin préfère parler de "discipline budgétaire", en expliquant qu'il va s'agir de "faire des économies dans l'appareil de l'Etat".

Sauf que la "croissance zéro" (en valeur) des dépenses publiques qu'il annonce signifie en réalité une baisse (en volume) puisqu'il faut tenir compte de l'inflation. Ce n'est pas ça, une politique d'austérité ? Il a ajouté qu'il avait bien l'intention l'an prochain d'être revenu dans la norme budgétaire européenne (déficit public de 3% du PIB)

Raffarin a également commenté le haut niveau de l'euro face au dollar (1 € = 1,1536$, le plus haut niveau atteint depuis quatre ans). Il a critiqué la BCE (son conseil des gouverneurs s'est réuni jeudi) qui refuse de baisser les taux européens, et maintient ainsi l'euro surévalué. Au moins la facture d'importation baisse (et notamment le coût du pétrole) ! La profession pense que la BCE attendra juin pour baisser ses taux.


:: 8.05.2003 ::

François Fillon a présenté hier en conseil des ministres sa première mouture de projet de réforme des retraites. Le projet définitif sera présenté le 28 mai et examiné à l'Assemblée nationale à partir du 8 juin. D'ici là, Jean-Pierre Raffarin se laisse une marge de manoeuvre pour modifier le texte.

Pour l'essentiel, il s'agit d'un allongement de la durée de cotisation. Les étapes : en 2008, celle-ci passe de 37,5 à 40 ans pour le secteur public (alignement sur le secteur privé). Puis évolution commune jusqu'en 2012 où la durée passera à 41 ans, et 42 ans à partir de 2020. Au niveau des montants, les smicards se verraient garantir 75% de leur salaire. Pour les autres, le niveau des retraites tournera autour des 2/3 du salaire de référence. Chaque année de cotisation manquante sera frappée d'une décote de 3% pour les fonctionnaires, puis 6% à partir de 2008 (comme pour les salariés du privé).

Selon Fillion, il ne s'agit pas de baisser le niveau des retraites mais de pousser les Français à travailler plus longtemps. Ce à quoi la CGT répond par ses propres calculs : non seulement les salariés travailleraient plus longtemps, mais en plus le niveau moyen de leur retraite baisserait (sur la période 1993-2020 la baisse serait de l'ordre de 20% pour les fonctionnaires et de 30% pour les salariés du privé).

Raffarin s'est opposé à l'idée d'une augmentation significative des cotisations, qui selon lui pèserait sur les entreprises (et donc sur l'emploi, ajoute-t-il). L'aveu est de taille et illustre très bien le choix qu'à fait le gouvernement entre les salariés et les entreprises.


:: 6.05.2003 ::

Trois scénarios pour une réforme des retraites ont été présentés jusqu'à présent, autres que le projet Fillon.

Alain Madelin, co-auteur avec l'économiste Jacques Bichot d'un livre sur les retraites à paraître la semaine prochaine, propose la mise en place d'un système de points (comme ce qui existe pour les caisses de retraite complémentaire du privé) et l'unification de tous les régimes. En fonction des années, la valeur du point serait fixée de façon à assurer l'équilibre. A chaque individu de décider s'il s'arrête avec une retraite moindre ou s'il poursuit pour percevoir plus ultérieurement. Le complément de ce système serait évidemment, explique Madelin, un système de capitalisation (fonds de pension) qui fonctionnerait parallèlement.

La CGT a, quant à elle, une toute autre vision des choses. Elle préconise un taux de remplacement de 100% au niveau du SMIC, et de 75% pour les autres salaires. Les retraites devraient être indexées sur les salaires. Le salaire de référence devrait être déterminé sur la base des dix meilleures années. Pour financer ce projet, il faut créer des emplois dit la CGT. 300000 emplois nets crées par an pendant dix ans permettrait de trouver 60 milliards d'euros sur les 90 milliards nécessaires. Et pour le reste ? Elargir l'assiette des cotisations en y intégrant les stock-options, les primes, l'intéressement... Cela rapporterait les 30 milliards restants.

Le troisième projet est celui de la fondation Copernic (anti-libérale). Tout tient en un mot : taxer le capital. L'économiste Pierre Concialdi relativise le choc démographique annoncé et explique qu'au cours des vingt dernières années, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de dix points par rapport aux profits. Un rééquilibrage permettrait de financer les retraites et serait même neutre pour la compétitivité des entreprises si cela s'accompagnait d'une baisse des "profits improductifs, qui ont explosé ces dernières années."


:: 30.04.2003 ::

La conférence annuelle de la famille s'est ouverte hier matin à Matignon avec Raffarin, ses ministres et une quarantaine de représentants des associations familiales : le gouvernement doit annoncer à cette occasion un plan pluriannuel d'environ un milliard d'euros d'ici 2007 pour aider les parents de jeunes enfants. La prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE) remplacera à partir du 1er janvier 2004 les aides existantes.

Pour simplifier : 800 euros versés à la naissance plus 160 euros par mois jusqu'à l'âge de trois ans. Raffarin a aussi parlé d'un plan pluriannuel de 200 millions d'euros visant à créer 20.000 places nouvelles (mais les entreprises seront par ailleurs incitées à investir dans des crèches privées grâce à un "crédit d'impôt famille-entreprise").


:: 29.04.2003 ::

Petite innovation sur le site en ce mardi 29 avril de vacances scolaires puisque je mets en place ce bloc-notes. Celui-ci va être multi-usages (du moins c'est comme ça que je le vois pour l'instant, on verra à l'usage). Il va d'abord me permettre de donner les informations concernant les mises-à-jour (fonction basique mais pratique). Mais ce serait dommage de s'en tenir là ! Donc je compte également parler de tout ce qui a retenu mon attention dans l'actualité économique, sociale, médiatique (sans parler de l'actualité des SES).

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